Ce projet constitue la prolongation (phase 2) de l’étude « Exode urbain : impacts de la pandémie de COVID-19 sur les mobilités résidentielles », financée par le Réseau national agricultures et ruralités, avec le soutien du Plan urbanisme construction architecture et de l’Europe à travers le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et opérée par le GIP l’Europe des projets architecturaux et urbains dans le cadre du programme POPSU Territoires.
La première phase, menée entre juin 2021 et février 2023, visait à qualifier les évolutions des mobilités résidentielles à la suite des premiers confinements, pour explorer l’hypothèse d’un exode urbain largement présent dans les discours médiatiques. Au terme de cette première étape, il apparaît que, si les flux « d’exode urbain », soit au départ des villes plus ou moins grandes vers les petites villes et territoires ruraux sont relativement faibles sur le plan quantitatif à l’échelle nationale, ils peuvent avoir des forts impacts locaux sur les territoires ruraux. C’est là tout le paradoxe des « petits flux, grands effets », qu’il s’agit de mieux qualifier et connaître, dans toute leur diversité.
Les résultats de cette première phase de consultation sont accessibles dans la synthèse publiée en février 2023 ici.
Pour cette seconde étape, il est proposé de construire de nouvelles enquêtes permettant d’éclairer les nouveaux enjeux liés aux les effets territoriaux des mobilités résidentielles, notamment émergentes (multi-résidentialité, télétravail, habitat léger, etc) et ceux des investissements post-Covid hors des métropoles qui interroge la dimension d’accueil des territoires concernés.
Afin d’éclairer ces enjeux, cette consultation de recherche identifie deux missions distinctes (détaillées dans la note de consultation ci-jointe), qui reprennent le parti-pris d’un travail sur les catégories médiatiques initié dans les premiers travaux :
Mission 1 – Investissements immobiliers et modes de vie hors des métropoles : vers une « AirBnBsation » du rural et des petites villes ?
Les communes rurales seraient confrontées, en lien avec des changements de mode de vie post-covid mais aussi avec de nouvelles stratégies d’investissement immobilier, à l’explosion de logements locatifs saisonniers. Comment parler de cette nouvelle géographie ? Quels en sont ses effets sur les territoires d’accueil ? Sont-ils porteurs de redynamisation locale ou sont-ils plutôt synonymes de perturbation pour les marchés locaux ? Et enfin, quels sont les profils concernés et quels usages sont faits de ces biens proposés ?
Mission 2 – Dynamiques démographiques, renouveau économique ?
Dans ce contexte, assisterait-on à une nouvelle vague de renaissance rurale, marquée par de nouveaux profils, activités et impacts territoriaux ? Entre rural et métropoles existe une grande variété de configurations et de situations territoriales : quels sont les effets localisés de ces dynamiques ?
Ces deux missions sont inscrites dans des démarches qualitatives. Sont attendues des propositions de terrain et d’analyses qualitatives, problématisées et distinctes sur chaque mission, associées à des propositions méthodologiques claires. Diverses sources pourront être mobilisées, notamment :
• Des enquêtes de terrain, dans plusieurs territoires pertinents identifiés au regard des problématiques soulevées, mobilisés dans une perspective comparative ;
• Une enquête par questionnaire auprès des élus engagés dans l’association des Maires de France;
• Un état de l'art synthétique des principaux résultats de recherche pertinents sur le sujet ;
• Les productions médiatiques sur ce sujet ;
• Et toute source jugée utiles par les candidats.
De façon complémentaire aux enquêtes visées par cette consultation se déploient sur ces deux missions des travaux d’analyses quantitatives, portés sous la responsabilité de Marie Breuillé et de Julie Le Gallo (CESAER), financés par le Plan urbanisme construction architecture, dont les résultats seront construits en dialogue avec les travaux qualitatifs dans une perspective de fertilisation croisée. L’ensemble de ces travaux pourra éclairer les dynamiques territoriales actuelles et à venir.
Toutes les informations complémentaires sont détaillées dans la note de consultation.
Les propositions doivent être remises pour le mardi 30 avril 2024, à midi (heure métropolitaine).