Exode Urbain
L'exode urbain ? Petits flux, grands effets
Dès les premières semaines du confinement de mars 2020, médias et société civile sont interrogés sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les modes de vie des Français : entre rejet des villes, anticipations de crises futures et recherche d’un nouveau type de confort, l’idée d’un exode urbain, qui viderait les villes au profit des ruralités était née.
Pour y répondre, trois équipes de recherche se sont saisies des données et de terrains inédits, pour évaluer les évolutions des mobilités résidentielles en France depuis le début de la pandémie, et préfigurer ses éventuels impacts pour les ruralités et les politiques publiques.
Cette première phase a donné naissance à l’application POPFLUX
Accéder à l'outils cartographique
Et les conclusions de cette première phase peuvent être ainsi résumées :
- A l’échelle nationale, l’expression d’exode urbain est inappropriée : la structure territoriale française demeure construite autour des centres urbains, en particulier métropolitains, qui concentrent emplois, logements, services ;
- Les déménagements suivent surtout une logique de vases communicants : les ménages sortants des métropoles se dirigent en majorité vers d’autres espaces urbains, d’une strate inférieure dans la hiérarchie urbaine nationale ;
- Des « petits flux » quittant les grandes villes vers des villes petites ou vers des espaces ruraux existent et peuvent avoir de forts impacts locaux. Ces flux sont en augmentation légère, et peuvent notamment amplifier des phénomènes pré-existants à la crise de la Covid-19.
- Derrière les mobilités résidentielles depuis les premiers confinements se trouvent une pluralité de profils, de stratégies et de projets de vie ;
Elles sont accessibles dans la synthèse « Exode urbain, un mythe, des réalités »
L’étude « Exode urbain : impacts de la pandémie de COVID-19 sur les mobilités résidentielles » est financée par le Réseau national agricultures et ruralités avec le soutien du Plan urbanisme construction architecture et de l’Europe à travers le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et opérée par le GIP l’Europe des projets architecturaux et urbains dans le cadre du programme POPSU Territoires.
Pour cette seconde étape, il est proposé de construire de nouvelles enquêtes permettant d’interroger les effets territoriaux des mobilités résidentielles, notamment émergentes, et des investissements post-Covid hors des métropoles.
Cette consultation se construit autour de deux missions :
(1) Une première, intitulée "Investissements immobiliers et modes de vie hors des métropoles : vers une « AirBnBsation » du rural et des petites villes ?" interroge les effets des évolutions des manières d'habiter les territoires ruraux sur les organisations socio-spatiales, aux rythmes des pratiques multi-résidentielles, des évolutions immobilières et d'investissement ;
(2) Une seconde, intitulée "Dynamiques démographiques, renouveau économique ?" propose de revenir sur une équation souvent trop rapidement dressée entre dynamiques démographiques et renouveau économique local, entre accueil de nouveaux habitants et production de ressources pour les territoires.
Voir le texte de la consultation
Elle est ouverte du 1er mars au 30 avril 2024.