Sud-Est
Sud-Ouest
Territoires ultramarins
Nord-Ouest
Nord-Est
Renforcer la résilience alimentaire d’une petite ville : un atout de taille ?
Dieulefit comptabilise 274 ha agricoles et 3 159 habitants, ce qui est théoriquement insuffisant du point de vue des besoins alimentaires de ses habitants, mais au niveau de la communauté de communes ce sont 11 407 ha de terres agricoles et 9 412 habitants, ce qui théoriquement permettrait d’y répondre très largement. L’action publique, la coopération intercommunale et la participation citoyenne sauront elles passer du théorique à la pratique ? C’est une histoire qui est en train de s’écrire.
La commune de Dieulefit est une petite ville de la Drôme provençale. Elle est le siège de la communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux qui regroupe 21 communes. C’est un territoire rural caractérisé par un vieillissement de la population et le départ des jeunes. Tandis que le dynamisme économique en lien avec le tourisme et l’agriculture en fait un espace rural attractif pour des populations urbaines en quête des aménités propres à ce milieu. L’équipe municipale porte d’ores et déjà un projet de résilience alimentaire, et le maire, Christian Bussat, qui est agriculteur biologique, a fait de l’installation d’agriculteurs son cheval de bataille. La stratégie de l’équipe municipale de Dieulefit ne se limite pas aux dimensions de production ou de consommation, et travaille également sur l’assainissement et les biodéchets. La commune, en relation avec la communauté de communes est ainsi engagée dans un engagement, à la fois politique (des élus) et citoyen (des habitants) pour engager une transition socio écologique, soutenir une relocalisation agricole et un accès équitable à l’alimentation.
Le projet consiste à examiner les stratégies pouvant être déployées pour améliorer la résilience alimentaire d’une petite ville en milieu rural : Dieulefit dans la Drôme. Ce faisant la recherche se demandera si une démographie réduite et la proximité de la campagne environnante peuvent être des atouts pour satisfaire la demande alimentaire locale et construire des filières territorialisées. Et si la résilience alimentaire territoriale – la capacité à assurer la sécurité alimentaire de la population malgré des perturbations variées et imprévisibles – peut être porteuse d’un nouveau récit territorial, en particulier pour les petites villes et les espaces ruraux. Ce deuxième axe s’appuie interrogera en particulier : si la transition écologique et de l’alimentation contribuent au renouvellement des pratiques socio spatiales en milieu rural, sur la base d’un double mouvement d’ancrage local (des initiatives) et de pensée globale (des enjeux). Et si la dynamique de transition et de construction d’un nouveau récit révèle et réveille des résistances au changement de différentes nature : culturelles, identitaires, techniques.
La recherche s’appuiera dans un premier temps sur une méthodologie de diagnostic et de proposition d’actions préalablement développée et appliquée à l’échelle d’une ville moyenne (l’agglomération d’Angoulême) dans le cadre du projet ORSAT (Organiser la résilience des systèmes alimentaires territoriaux). Le projet comporte 5 phases (diagnostic, enquête de terrain, séminaire, recommandations et montée en généralité). Tandis que la mise en récit sera traitée de façon transversale, en particulier par la création d’espaces de rencontre et d’échanges, par le biais d’entretiens, d’ateliers de cartographie participative et de rencontres publiques, afin de favoriser et observer l’appropriation des enjeux de résilience alimentaire par les habitants, les élus, les organisations du milieu agricole etc. Nous nous appuierons sur la dynamique locale qui est déjà riche en termes d’initiatives alimentaires et de participation citoyenne.
Équipes
Partenaires
Évènements associés
Ressources liées
Dieulefit - de la terre à l'assiette, vers la relocalisation alimentaire ?
PodcastProgramme B - Binge Audio
Thèmes liés
Modes de vie et pratiques habitantes
Dans des territoires aux espaces pluriels et divers, les modes de vie et les pratiques habitantes sont nombreux. Ainsi, interroger ceux-ci revient à appréhender les relations entre l’ensemble des populations et espaces d’un territoire au travers de la vie de ses habitants. Les parcours résidentiels, les mobilités, l’alimentation, l’accès aux soins ou aux loisirs sont autant de domaines concernés par la diversité des modes de vie pouvant permettre de trouver des leviers d’action publique dans le but d’améliorer la qualité de vie de chacun.
Changement climatique et transition énergétique
Pour répondre aux enjeux de la transition écologique - ceux du changement climatique, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité ou encore de la résilience en réponse aux crises sanitaires environnementales, les villes et territoires mobilisent des leviers divers, que les projets de recherche de la plateforme s’attachent à analyser.
Modèles économiques
Le développement économique des métropoles, villes et territoires, et leurs modèles économiques soulèvent des enjeux de résilience, d’attractivité du territoire, de bien-être social, et de réduction des inégalités socio-économiques. Les tendances économiques actuelles telles que la délocalisation, la mise en concurrence des territoires ou encore la spécialisation tendent à s’orienter vers la coopération économique entre les territoires. La recherche au sein des plateformes POPSU s’attache à observer ces modèles, leurs jeux d’acteurs et leurs transitions actuelles.
Coopérations territoriales
Les entités territoriales sont découpées administrativement en différentes structures qui correspondent à des échelles et des compétences distinctes. Ce maillage administratif ne coïncide pas nécessairement avec ce que l’on identifie comme les bassins de vie, ni avec les espaces vécus par les populations qui les composent. Ce constat amène à envisager les relations que peuvent entretenir ces entités territoriales les unes avec les autres.