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Gourdon, centralité hospitalière
Sous-Préfecture du Lot et ville-centre de la Communauté de communes Quercy Bouriane (CCQB), Gourdon est avec ses 4112 habitants le principal pôle urbain d’un vaste bassin rural. Les agglomérations importantes et les villes moyennes dont elle est le plus proche –Toulouse et Limoges à 160 km, Brive-la-Gaillarde à 66 km, Cahors à 46 km– sont suffisamment distantes pour que Gourdon demeure un pôle de centralité structurant sur les plans économique et commercial, administratif, sanitaire, scolaire et culturel. Bien qu’elle bénéficie d’un haut niveau d’équipement et de services, ainsi que des atouts patrimoniaux et environnementaux, Gourdon est affectée comme de nombreuses petites villes par des dynamiques de dévitalisation : sa population est déclinante et vieillissante, et son centre ville compte de nombreux logements et locaux commerciaux vacants.
La politique de revitalisation engagée par la ville et l’intercommunalité, renforcée par l’inscription du territoire dans le programme Petite ville de demain, donne la priorité à la consolidation des fonctions de centralité de Gourdon et à la mise en valeur de la Butte médiévale qui constitue son centre historique. La centralité est donc centrale dans le projet local, sa revitalisation devant permettre simultanément de préserver la qualité de vie et de renforcer l’attractivité du territoire. Elle est aussi au cœur de la problématique de la recherche-action « Gourdon, centralité hospitalière ».
La notion de centralité hospitalière renvoie d’abord aux fonctions assurées par l'hôpital de la ville. Rayonnant sur un vaste espace de faible densité, le Centre hospitalier est un équipement structurant qui joue un rôle majeur dans le fonctionnement économique et social du territoire, ainsi que dans l’organisation des politiques de santé et d’action sociale à cette échelle. Ce caractère structurant s’exprime avec une force particulière dans un espace de faible densité dont la population est vieillissante, où les acteurs territoriaux doivent développer des pratiques de soins plus coordonnées afin de répondre aux exigences de maintien des personnes à leur domicile le plus longtemps possible d’une part, aux enjeux d’accès aux soins dans un contexte de désertification médicale d’autre part. La notion de centralité hospitalière invite ensuite à s’interroger sur l’hospitalité territoriale, et donc sur les conditions d'accueil dans une petite ville et dans un espace rural de populations venues de l’extérieur dont l’ancrage local est déterminant pour assurer sa revitalisation. La portée du regain d’attractivité résidentielle observé à la suite la crise sanitaire dépend en effet de la capacité de la société locale à intégrer les nouveaux arrivants et, réciproquement, de celle des nouveaux arrivants à s’y adapter pour faire leur place dans les communautés territoriales qui les accueillent.
La méthode retenue pour traiter les deux dimensions de la notion de centralité hospitalière combine des entretiens semi-directifs avec des acteurs des politiques de santé, de la dépendance et de l’action sociale du territoire d’une part, avec de ménages récemment installés à Gourdon et dans la CCQB d’une part. Ces enquêtes qualitatives seront complétées par l’administration d’un questionnaire auprès de l’ensemble des personnels de l’hôpital, portant sur des questions qui croisent les deux axes de la recherche. Enfin, la recherche s’intéressera à la manière dont les enjeux d’hospitalité sont pris en compte dans les projets gourdonnais développés dans le cadre du programme Petites villes de demain, en particulier le projet de réaménagement de l’ancien petit séminaire des Cordeliers, ensemble immobilier de très grande qualité architecturale qui fait l’objet d’un projet de restauration porté par un opérateur privé, visant à créer un hébergement hôtelier et des logements.