Grand Paris

Au côté des enjeux de planification stratégique, le projet politique du Grand Paris intègre des objectifs d’amélioration du quotidien et de résorption des inégalités territoriales, sociales, environnementales à l’échelle métropolitaine. La métropole du Grand Paris s’attache à comprendre les caractéristiques urbaines et sociales de son territoire. Ce territoire est à la fois singulier, dense et productif, ancré au cœur de la région capitale. Il présente une diversité de situations urbaines et territoriales, de paysages, de patrimoines et d’acteurs. En s’impliquant dans ce programme, la Métropole du Grand Paris se projette, huit ans après sa création, dans une réflexion prospective concernant la mise en œuvre de ses compétences. Elle souhaite ainsi enrichir ses orientations.

EXPLORER LES CONDITIONS D'UNE TRANSITION ECOLOGIQUE METROPOLITAINE

La question de la transition écologique se pose avec encore plus de force dans les espaces métropolisés, souvent considérés comme l’incarnation physique, matérielle et spatiale, d’une économie globalisée, productive et consumériste. La thèse selon laquelle la transition écologique passerait par une dé-métropolisation monte en puissance, aussi bien chez les politiques que dans la sphère académique. En ce sens, les métropoles seraient par essence dans l’incapacité de répondre aux exigences de la transition écologique et ainsi systématiquement disqualifiées.

Le pari que fait la plateforme grand-parisienne de POPSU est de poser directement cette question problématique des liens entre transition écologique et trajectoires métropolitaines. Le projet du Grand Paris, initié par l'État entre 2007 et 2009, avait pour objectif de renforcer la place de la région-capitale en tant que ville-monde (logique verticale).

Le projet initial de création de clusters économiques spécialisés reliés par le métro en rocade a vite évolué pour intégrer des objectifs d’amélioration du quotidien et de résorption des inégalités territoriales, sociales ou environnementales à l’échelle métropolitaine voire régionale (logique horizontale). Une quinzaine d’années plus tard, la donne a radicalement changé, tant du point de vue des dynamiques territoriales métropolitaines que des enjeux pour l’action publique. C’est une transition globale du régime de métropolisation qui est à l’œuvre aujourd’hui. Après le cycle de la métropolisation triomphante, incarnée par le projet initial, nous vivons aujourd’hui celui de la métropolisation discutée, voire contestée sur tous les plans : désaffection résidentielle, critique d’inefficacité économique et d’incapacité à garantir la résilience face aux crises environnementales et climatiques, etc.

Une nouvelle forme de métropolisation se dessine, sur la base de laquelle reposerait une forme de transition écologique. Elle se décline autour de trois thématiques que le POPSU Grand Paris se propose d’étudier :

Axe 1 / Modes de vie métropolitains

Ce premier axe se concentre sur la capacité de la métropole à pourvoir les besoins essentiels : se loger, se nourrir, se déplacer pour des travailleurs qui font fonctionner la métropole. Il questionne la recomposition des modes de vie en archipel et les dimensions sociales qui y sont attachées, ainsi que le potentiel de transition qu’ils représentent.

Axe 2 / Production urbaine et sobriété

Ce deuxième axe interroge le passage d’une conception polycentrique de la métropole, marquée par une tension entre étalement et polarisation, à une conception qui s’appuie sur l’idée d’une densification généralisée des zones denses. Ce glissement correspond ainsi à l’idée largement répandue d’une métropole aux vertus écologiques du fait de sa densité et de son corollaire, la sobriété. L’enjeu de cet axe est d’interroger les conditions de la transition écologique dans un contexte de double singularité francilienne : une densification déjà en cours et un impératif de production urbaine massif.

Axe 3 / Fonctions métropolitaines

Cet axe s’attache à étudier le glissement d’une pensée des espaces métropolisés comme incarnation locale de fonctionnements globaux vers une conception plus territorialisée de la métropole qui s’appuie sur des interdépendances multiscalaires (ressources, production) questionnant la possibilité même d’une autosuffisance et d’une souveraineté métropolitaine. L’enjeu de cet axe est d’étudier la recomposition des fonctions métropolitaines.

Équipes

ACTEURS

Métropole du Grand Paris  Opérateurs publics et privés de l'aménagement membres de la Chaire "Aménager le Grand paris" 

CHERCHEURS

Responsables scientifiques 

Prénom
Daniel
Nom
BEHAR
Fonction
Directeur scientifique de POPSU Grand Paris, professeur émérite des Universités à l’Ecole d’Urbanisme de Paris – Université de Paris Est Créteil (UPEC)
Prénom
Claire
Nom
ARAGAU (responsable de l'axe 1)
Fonction
Professeure des Universités à l’Ecole d’urbanisme de Paris - Université de Paris Est Créteil (UPEC)
Prénom
Julien
Nom
ALDHUY (responsable de l'axe 3)
Fonction
Maître de conférences en aménagement de l’espace et urbanisme à l’Ecole d’Urbanisme de Paris - Université de Paris Est Créteil (UPEC)
Prénom
Hélène
Nom
DANG VU (responsable de l'axe 2)
Fonction
Maîtresse de conférences en aménagement de l’espace et urbanisme à l’Ecole d’Urbanisme de Paris – Université Gustave Eiffel (UGE)
CHERCHEURS

Animation scientifique 

Prénom
Léa
Nom
DONGUY
Fonction
Docteure en aménagement et géographie, ingénieure de recherche à l’Université Gustave Eiffel (UGE)
CHERCHEURS

30 chercheurs et chercheuses associés à la plateforme, issus des laboratoires de l’Ecole d’Urbanisme de Paris (Lab’URBA, LATTS, LVMT) et d’autres laboratoires franciliens (Géographie Cités – Université Paris 1, PLACES – CY Cergy Paris Université)

Partenaires

Partenaires

L’Atelier Parisien d’urbanisme (APUR)

Partenaires

Institut Paris Région (IPR)