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Entre territoire contraint et territoire à la carte, les rendez-vous collectifs de Lavalette Tude Dronne
Lavalette Tude Dronne, un espace rural au sud d’Angoulême resté à l’écart des grandes dynamiques touristiques et métropolitaines, se retrouve aujourd’hui dans une nouvelle dynamique avec l’attrait récent pour les agglomérations moyennes et leurs couronnes. Comment la cohabitation entre de nouvelles populations et les habitants déjà là génèrent des usages, des lieux et des représentations collectives génératrices de projets territoriaux ?
La communauté de commune de Lavalette Tude Dronne est issue d’une fusion récente de quatre communautés de communes. Cette fusion imposée n’a pas généré aujourd’hui de vision collective du territoire. Cette problématique de vision collective est d’autant plus délicate à saisir qu’il n’existe pas une hiérarchie urbaine nette (plusieurs villes entre 500 et 2 500 habitants) et que le terrain d’étude est soumis à différentes influences, pas encore très marquées (proximité d’Angoulême et de Bordeaux, tourisme du nord Dordogne). On note cependant de nouveaux vecteurs de développement : des vecteurs endogènes avec l’émergence de projets locaux et la mise en place de politiques sectorielles, des vecteurs exogènes avec le desserrement métropolitain, la montée du télétravail pour certaines catégories professionnelles et donc de nouveaux liens avec les villes moyennes et métropoles les plus proches. Cependant, cet attrait pour la campagne n’est pas forcément synonyme de dynamisme local (du moins en ressenti). L’arrivée de populations un peu « hors-sol », avec des habitudes et des pratiques se déroulant en dehors du territoire de résidence, ne génère pas systématiquement de retombées positives pour l’ensemble du territoire.
Ce manque de vision collective et de connaissance des habitudes des nouveaux arrivants réduit la capacité de la communauté de communes à dessiner des projets territoriaux. Quels projets ? Pour qui ? Où ? Le besoin d’éviter un éparpillement des projets sur le territoire nécessite de prioriser les lieux d’interventions et leurs retombées. Pour cela, il semble nécessaire de renouveler les outils d’analyse pour donner une vision actualisée des habitudes territoriales, notamment des rapports entre les différents espaces urbanisés et les espaces ruraux. Nous proposons donc d’enquêter sur les façons dont les nouveaux habitants utilisent le territoire, de repérer leurs modes de vie, leurs habitudes, et comment celles-ci peuvent se conjuguer aux modes de vie des habitants « historiques » et peuvent avoir des retombées locales positives. En dessinant la carte des pratiques, des habitudes, des modes de vie, nous chercherons surtout à dessiner la « carte des rendez-vous ». Nous appelons « rendez-vous » les moments et les lieux qui réunissent des publics différents et qui bénéficient d’une image positive. Nous pensons qu’en associant l’analyse des nouvelles habitudes d’un « territoire à la carte » avec celles davantage ancrées d’un territoire plus contraint, nous verrons comment ces mondes se croisent et comment ces croisements participent à une vision territoriale partagée et porteuse de projets.
Nous programmons donc une première partie d’enquête portant sur la révélation croisée des initiatives citoyennes, des liens petites villes/espaces ruraux et petites villes/métropoles, et des modes de vie ruraux sous la forme d’une carte des rendez-vous locaux. Dans un second temps, nous établirons, à partir de cette cartographie des rendez-vous locaux, un outil de type tableau de bord pour orienter les stratégies de développement local et nous esquisserons une série d’actions à court, moyen et long terme pour construire autour de ces temps forts locaux. Porté par le Forum urbain, structure de valorisation de la recherche en sciences humaines et sociales sur la ville située à Bordeaux, le projet mobilise une équipe plurielle réunissant élu, chercheur, professionnel et des étudiants en science politique et en architecture issus des masters « Stratégies et Gouvernances Métropolitaines » (SGM) de Sciences Po Bordeaux et « Intelligence et Architecture des Territoires » (IAT) de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage (ensapBx).
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