Lodève fait face à une évasion commerciale qui reflète la situation économique globale de la ville. Malgré un panel socioprofessionnel assez diversifié, la part de chômeurs et de personnes inactives reste conséquente (29,5%) et le taux de pauvreté y est très important (28,8%), ce qui fait de Lodève l’une des villes les plus pauvres du département. Ville multiculturelle, Lodève a vu l’arrivée d’une population immigrée en lien avec la Manufacture Nationale de tapis de la Savonnerie des Gobelins et plus récemment d’une population plus aisée de classe moyenne voire supérieure, majoritairement retraitée.
Le parc de logements du centre ancien subit une vacance importante (17%) essentiellement liée à une division des logements par les propriétaires pour en améliorer la rentabilité. Ces logements, en stock important, sont immédiatement disponibles et très abordables mais dégradés. Ce sont des « logements sociaux de fait », ce qui contribue à y accueillir une catégorie d’habitants précaires.
Cette situation de pauvreté concentrée dans le centre-ville élargi a justifié le classement en quartier prioritaire « Politique de la ville ». Par ailleurs, contrairement à certaines communes du Pays Cœur d’Hérault et malgré un patrimoine bâti remarquable, Lodève présente une activité touristique faible, qui se traduit notamment par un manque d’établissements d’accueil, de services et d’activités orientés sur ses richesses. Lodève fait également face à un problème de mobilités en particulier un manque de connexions avec l’ensemble des communes du Pays Cœur d’Hérault.