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Merpins, dans le territoire du cognac. Une petite ville entre mondialisation des produits, dépendance au terroir et transition écologique
Merpins, petite commune de Charente abrite de récents chais pour répondre au dynamisme de la filière du cognac. Entre besoins fonciers et objectif national de « zéro artificialisation nette » le projet tend à interroger les modes de relations entre la filière et les politiques publiques locales à travers les mutations qu’impose la transition écologique.
Le terrain d’études concerne à la fois des espaces urbains et ruraux, supports de la filière cognac : exploitations viticoles, chais de vieillissement, entreprises amont et aval participant à la filière, communes validant les projets d’urbanisme. Pour éclairer au mieux les réalités territoriales, la recherche tient compte de trois échelles d’analyse : - L’aire de production AOP du cognac pour comprendre les évolutions de la filière ; - La communauté d’agglomération du Grand Cognac (55 communes, +76 000 habitants) pour interroger les politiques d’aménagement ; - La commune de Merpins (1100 habitants) comme exemple concret des modalités d’articulation entre les divers enjeux de la filière et les autres composantes de la vie locale.
La démarche vise à comprendre l’articulation entre les besoins fonciers d’une filière spiritueuse compétitive, leur acceptabilité par les habitants et les contraintes publiques de limitation de l’artificialisation de sols. Il s’agit d’étudier la commune de Merpins comme exemple de lieu de « renégociation des politiques publiques et des tensions qui les sous-tendent ». En effet, le territoire cognaçais est soumis aux contradictions potentielles entre trois politiques publiques fortes : la compétitivité internationale (avec une production exportée à 98 %), la mise en valeur des ressources localisées (avec la protection « AOC ») et la transition écologique, qui invite à des mesures environnementales dans la filière des spiritueux et exige des communes une trajectoire de sobriété foncière. Pour interroger les modes de relation entre la filière et les politiques publiques locales à travers les mutations qu’impose la transition écologique, nous proposons deux points d’entrée : depuis les mutations de la filière que cela entraîne d’un côté, depuis les débats engagés par la sobriété foncière de l’autre.
Cette étude résonne particulièrement avec deux enjeux nationaux de politiques publiques : -La sobriété foncière liée à l’objectif de « zéro artificialisation nette » de la loi Climat et Résilience de 2021 -Le changement dans les pratiques agricoles en faveur d’une préservation de l’environnement à la suite des Grenelle de l’environnement (2008-2010) et des objectifs verts de la PAC.
Des enquêtes auprès d’élus locaux éclaireront les parcours de certains d’entre eux, la nature de leurs liens avec la filière et leur positionnement sur les enjeux principaux du PLUi du Grand Cognac qui est en cours d’élaboration. Des entretiens qualitatifs auprès des acteurs de la filière cognac (vignerons, distilleries, chais) mettront en valeur les pratiques en faveur de la vitiviniculture durable et les limites de leur application. L’ensemble des informations montrera les freins et les leviers possibles pour rapprocher la filière et ses besoins des élus et de leurs contraintes.
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