
Les métropoles et en particulier celle de Lille sont des espaces de circulation de personnes, de biens et de mobilités. Ces circulations ont des impacts sur la soutenabilité des systèmes métropolitains, d’autant plus qu’elles se sont longtemps construites dans l’indifférence des caractéristiques des lieux et des territoires qu’elles traversaient. La métropole lilloise dans son équation entre transition socio-écologique, justice spatiale, transformation de l’action publique et morphologies territoriales est confrontée à trois défis spécifiques : agricole et alimentaire (l’une des métropoles les plus agricoles de France mais exportant l’essentiel de ses productions), géographique (métropole polycentrique XXL traversés par de larges circulations), et sociale (métropole la plus jeune de France et l’une des plus ségréguées).
Ces défis engagent la nécessaire adaptation des politiques et compétences métropolitaines qui reposaient autrefois sur une logique équipementière et qui doivent désormais être plus proches des usages et des pratiques habitantes. La plateforme investira ces enjeux afin d’accompagner la Métropole dans sa recherche de réorientation des investissements vers plus de justice environnementale et sociale, et d’identification des leviers et politiques sobres, ainsi que de nouvelles formes de responsabilités métropolitaines, plus partenariales et visant à mieux connaître et comprendre les populations bénéficiaires et prioritaires.
En dépit de la succession de nouvelles politiques publiques stratégiques qui ont renouvelé le sens de la gouvernance alimentaire, le contexte actuel de crises amplifie l’acuité des questions de durabilité face à un système alimentaire métropolitain peu soutenable et fragile. La recherche éclairera les mutations possibles en soulevant les tensions de la production à la consommation en passant par les pratiques d’approvisionnement et de transformation. L’enjeu est de mieux évaluer de façon quantitative les potentiels d’inflexion du système alimentaire métropolitain actuel, les types de scénario, et les leviers d’action.
Malgré le renforcement d’une offre de transport collective abondante, les transformations des comportements dans les mobilités du quotidien peinent à se confirmer. À partir d’une analyse de la distorsion entre le renforcement d’une politique des usages de mobilité et réalités des pratiques de déplacement, cet axe étudiera les conditions d’une adaptation des comportements liés aux mobilités quotidiennes en développant de nouvelles politiques des usages pour des déplacements plus vertueux.
La connaissance des jeunesses du territoire métropolitain reste récente et fragmentaire, autant que les politiques publiques en maturation qui leur sont destinées. L’analyse portera donc ici sur la révélation de la diversité spatiale des populations jeunes et de leurs pratiques au regard de leur inscription dans les territoires de la Métropole. Cet état des lieux devrait permettre ensuite d’éclairer les stratégies métropolitaines dédiées aux jeunes, dans l’optique d’une mise en œuvre plus adaptée aux réalités des usages et besoins de ce public divers. L’enjeu portera ensuite sur l’identification de possibles transitions dans les politiques publiques métropolitaines dédiées aux jeunes et, ce faisant, sur les conditions de mise en œuvre de l’accélération d’une justice spatiale à l’échelle de la Métropole.
Équipes
Equipe MEL
TVES
LACTH
Clersé
LEM
LARSH
Partenaires
Hélène GRANDCLAUDON, Directrice déléguée, ADULM Mathilde BALLENGHIEN, Chargée d’études principale Alexis MARCOT, Directeur d’études, ADULM Emma RAUDIN, Chargée d’études, ADULM Océane GUYON, chargée d’études, ADULM