Multiples sont les transitions à l’œuvre sur le territoire métropolitain nantais. Elles viennent travailler l’horizon à la fois écologique et solidaire de la métropole. Le champ de questionnement de la plateforme nantaise POPSU Transitions se traduit par une réflexion sur le grand territoire, au-delà des limites de la Métropole, nommé espace péri-métropolitain. Les enquêtes œuvreront à une meilleure connaissance des interdépendances, à la réflexion sur la transformation des lieux, à l’analyse de l’évolution des pratiques et des représentation sociales de l’espace et à l’observation des formes discrètes de la métropolisation et des transitions écologiques.
La lecture des formes d’urbanisation n’est intéressante que couplée à celle des activités, scènes et transactions observables. C’est pourquoi la pratique des transects sera privilégiée. Forte de ce parti pris, la recherche résoudra l’énigme suivante : il y a des lieux qui font métropole là où on ne les attend pas ; il y a des trajets qui font métropole là où ne les mesure pas ; il y a des représentations qui gagneraient à qualifier la métropole. Les transects empruntés par la recherche permettront d’alimenter trois attracteurs qui seront ainsi mis au travail.
L’attention portée aux lieux-mouvements dans le dernier quart du XXème siècle a permis de renouveler la conception des espaces publics de la métropole dense et intense. La proposition est ici d’interroger la transition socio-écologique au travers d’une entrée par les pratiques et représentations territoriales des habitants depuis l’urbain desserré et saisies dans leurs interactions, dans la construction de nouvelles territorialités.
Aux côtés du modèle de la grande ville dense, diverse et des fantasmes de sociabilités villageoises, comment s’agence aujourd’hui un régime d’existence métropolitaine fait de nouveaux rythmes, de nouvelles occupations, de nouveaux parcours ? Cet attracteur met au centre de l’interrogation une sociologie de l’expérience engrammée dans des histoires de vie. Comment, à quels moments de leurs parcours résidentiels, de leurs parcours de vie, les habitants commencent-ils à ressentir ces sentiments d’appartenance, d’ancrage et d’attachement ?
Un certain nombre de projets d’équipement et d’aménagement sont remis en question et témoignent de rapports de force, d’intérêts plus ou moins divergents entre acteurs/producteurs/consommateurs, entre secteurs productifs et résidentiels. Les bords métropolitains sont autant de lisières montrant des acteurs en mouvement qu’il faut apprendre à mieux décrypter. Lorsque controverse il y a, comment la qualifier et comment la recherche peut contribuer à l’éclairer, la structurer ? Deux approches seront ici développées à partir du cas des zones commerciales et des zones d’activités qui constituent deux types d’espaces emblématiques des fronts urbains, de l’urbain diffus et de l’automobilité.
Équipes
Correspondants services métropolitains Services : Jérôme Baratier, Mathieu Baradeau (référent, Ville en transition et centralité), Laurence Guittier, Claire Moulinie, Helène Maury, Magalie Merlin, Jeanne Rouzes
Auran : Romain Siegfried
UMR AAU – CRENAU (Laboratoire de gestion du programme POPSU Transitions)
ESO
ESO Nantes : Nicolas Raimbault : ordinaire périurbain / espaces de travail / approche embarquée des travailleurs mobiles / économie politique de l'urbanisation diffuse / articulation possible avec les travaux du Master 2 Villes et Territoires
ESO Angers : Laure Cormier : approche paysagère / les habitants et leurs relations à la nature / arguments écologiques et paysagers dans les renoncements aménagistes
UMR CITERES, Tours
UMR EVS / LAURE, Lyon
Lab'Urba, EUP