Résidentialisation Mosson

Le quartier Mosson a servi de support à l‘analyse de la résidentialisation comme projet global et processus d’introduction des innovations dans le traitement du logement social. Deux phases caractérisent sa mise en œuvre, la première expérimentale, localisée et participative, la seconde institutionnelle et « descendante », mieux dotée en moyens financiers. Différemment pratiquée, la résidentialisation témoigne de tensions entre individualisation du traitement de la demande sociale et défragmentation de l’espace urbain. Elle rend compte des apories de la mixité sociale et des contradictions qui l’accompagnent. Elle permet aussi de situer l’expertise sociale dans les dispositifs de pilotage du projet.

Démarche & méthodologie

Construction d’une histoire à partir de récits de vie et de la consultation des documents officiels, enquêtes de terrain, entretiens avec les acteurs locaux et les résidents ont permis de poser une explication centrée sur les temporalités des processus, la conduite du projet et la mise en évidence de ses effets directs. L’analyse comparée des deux phases de résidentialisation dévoile les décalages entre objectifs et résultats, mais surtout entre la cohérence d’un projet et son intégration dans un projet plus vaste, à visée stratégique, à l’échelle de l’agglomération. La mixité résidentielle est au cœur des nouvelles interrogations.

Chronologie

1961-1963 Élaboration du projet de ZUP à la Paillade
1973 5 000 logements achevés. Arrêt de la ZUP
1977 Relance de la construction pour achever le programme initial
1992 Décision de détruire la Cité Phobos
1995 L’OPAC lance la réhabilitation par cage d’escalier
1996 Opération « Carré Uranus » par l’Atelier du mail
2000 OPAC et mairie lancent un plan global de résidentialisation sur le quartier Mosson
2004-2005 Ville et ACM, convention ANRU

Équipes

Acteurs
Portage politique
  • Ville de Montpellier
Pilotage technique
  • OPAC devenu ACM
Maîtrise d’œuvre urbaine
  • Divers architectes d’opération

Projets liés

Montpellier

Diaporama

Montpellier, ville inventée, métropole incomplète en construction, territoire projeté. Ce constat a conduit la recherche sur les projets urbains pour qualifier la ville à l’aune d’une temporalité qui s’affirme dans la continuité d’une pensée stratégique et d’un gouvernement urbain. Cinq projets analysés expriment le sens d’un projet global, LE projet urbain, qui est à la fois rupture et continuité, extension et cohérence, vision prospective et configurations construites.