Fiche projet Roubaix

La spécificité du développement de la ville de Roubaix réside essentiellement dans la reconquête d’un centre-ville qui était devenu fantomatique. Durant le XXe siècle, la ville a mené de nombreuses actions souvent infructueuses en faveur de son développement. Au début des années 1990, Roubaix entreprend de se reconstruire sur elle-même et devient le berceau de la Ville Renouvelée. Cette dynamique urbaine vise les rééquilibrages sociaux comme la valorisation spatiale. Au-delà des stratégies urbaines traditionnelles, elle fait converger de multiples objectifs pour retrouver une image positive de la ville.
Un séminaire organisé en février 2005 s’est centré sur la mutation du centre ville de Roubaix. Complétés par les enquêtes et les interviews d’acteurs, ces matériaux ont servi de base à l’élaboration d’une fiche technique et d’une étude monographique diachronique. Deux études thématiques s’intéressent l’une aux magasins d’usine, l’autre aux politiques de l’habitat menées dans la ville. Le tout permet de questionner en guise de synthèse, la notion de projet urbain dans ce cadre spécifique de la ville renouvelée.
1977 Schéma directeur de l’Alma-gare
1993 Création de la SEM Ville Renouvelée
1994 Étude Devillers sur le canal de Roubaix
1999 Arrivée du métro, ouverture du centre Mac Arthur Glen
2003 Ouverture du musée La Piscine
2008 Création d’un Masterplan et de pôles d’appuis
Comment (re)faire la ville ? Depuis les années 1980, le concept de Ville Renouvelée oriente largement l’action publique en matière de développement urbain. Ce concept a été inventé dans la métropole lilloise et trouve ses racines à la fin des années 1970 avec l’emblématique opération roubaisienne de l’Alma-gare. Son objectif est double puisqu’il vise la transformation physique du tissu urbain, mais aussi le retour d’une dynamique économique.
Longtemps stigmatisée par le manque de richesse de sa vie culturelle, Lille Métropole offre aujourd’hui un panel de propositions, s’adressant à des publics de plus en plus variés. Cette évolution s’illustre par l’augmentation progressive des structures institutionnelles et des initiatives associatives et individuelles. Le choix de Lille comme capitale européenne de la culture en 2004 a révélé la densité et la richesse du tissu culturel vis-à-vis des visiteurs, mais d’abord aux acteurs locaux.
À partir de la seconde moitié des années 1980, la problématique de développement de l’agglomération lilloise « bifurque » vers une logique métropolitaine. Cette mutation s’opère à travers un cadre stratégique inédit : issu de la nouvelle donne géographique, il permet à la métropole d’affirmer sa dimension internationale. Dans le champ de l’urbanisme, cette évolution s’accompagne de nouvelles théories et pratiques associant renouvellement urbain et volonté de rupture.