Thizy-les-Bourgs, commune fusionnée de 6 031 habitants, se décrit comme un des « pôles intermédiaires structurants » de la Communauté d’Agglomération de l’Ouest rhodanien (COR). Ce territoire au Nord-Ouest de Lyon, sous l’influence indirecte de la métropole, constate la déprise de ses centres-bourgs, tandis que les villages ruraux s’y repeuplent et les lotissements se multiplient.
La commune construit depuis longtemps, une politique d’attractivité pour contrecarrer ses difficultés bien repérées et informées : démographiques (décroissance et vieillissement), sociales (paupérisation et chômage), économiques (désindustrialisation et dépendance), structurelles (vacances résidentielle et commerciale, centres vides). Cette politique s’appuie sur de nombreux programmes nationaux dont la communes et la COR ont pu être lauréates - AMI « revitalisation des centres-bourgs », dispositifs RHI, ORI, OPAH, ORT…-, démontrant un réel savoir-faire de leur part dans ce type d’exercice.
Sous le récit classique de l’attractivité, argumenté par les documents programmatiques, se profile un récit « Off », celui de l’accueil de publics rejetés ailleurs, assumé par le centre-bourg, mais pas affiché. L’enjeu, pour les acteurs locaux, consiste bien à tenir ensemble l’apparent paradoxe entre attraction et accueil : entre capacité d’attirer « de l’extérieur » de nouvelles populations ou activités tout en intégrant au mieux « à l’intérieur » par une autre répartition et organisation.