Devenue métropole en 2017, Tours Métropole Val de Loire a décidé en 2022, devant la nécessaire mise en cohérence des PLU communaux, d’élaborer son premier document d’urbanisme à l’échelle de ses 22 communes : le Plan Local d’Urbanisme métropolitain (PLUm). Ce projet vise le développement du territoire dans le respect de ses identités, patrimoines, biens communs ; à consolider sa place au sein du Val de Loire ; et surtout à répondre à l’urgence climatique.
L’intégration de la préservation des sols et de leurs fonctions écologiques dans le PLUm est l’une des manifestations de l’expression de cette forte volonté politique. Mais cela ne va pas de soi : les sols vivants manquent de reconnaissance et de protection juridiques. Le cadre législatif et réglementaire ne permet pas toujours de sortir d’une conception surfacique du sol. L’identification d’une trame brune permettant d’aborder les questions de santé des sols et de risques (inondation, retrait et gonflement des argiles) et son intégration au PLUm comme aux pratiques d’aménagement semble constituer un levier pour passer du sol foncier, surface à consommer, aux sols vivants, écosystèmes à préserver.
POPSU Transitions est l’opportunité d’un travail collaboratif entre Tours Métropole Val de Loire et une équipe pluridisciplinaire composée notamment de juristes de l’Université de Tours. Celui-ci doit permettre l’émergence de solutions réglementaires et techniques pour l’intégration de la trame brune dans le PLUm et plus généralement la préservation des sols vivants. Ce travail pourrait aussi relever certaines faiblesses législatives actuelles et identifier de possibles évolutions.
Cet axe transversal s’attachera à identifier les indicateurs et diagnostics de la santé des sols qui peuvent s’avérer les plus efficients en fonction des objectifs poursuivis et coûts économiques.
Cet axe s’appuiera sur l’analyse des indicateurs pour définir plus précisément les objectifs de la protection des fonctions écologiques des sols, la nature juridique à leur donner et les outils juridiques mobilisables. Il s’agit de donner des repères aux collectivités sur la qualité écologique des sols et sur leur multifonctionnalité afin d’éclairer leurs choix notamment à l’heure du ZAN.
La recherche-action identifiera aussi des moyens de restaurer les sols dégradés. Cet axe s’attachera à réaliser un inventaire des initiatives et expérimentations existantes puis à déterminer les techniques et moyens juridiques susceptibles d’être mobilisés pour atteindre cet objectif selon les contextes et espaces.
Enfin, la réflexion portera sur les moyens de (re)trouver une fonction des sols à l’échelle de l’écosystème urbain tout en assurant aussi les relations avec les territoires voisins avec lesquels les interdépendances sont multiples. Il s’agira d’étudier l’opportunité d’appliquer les outils de mise en place de la trame verte et bleue à la trame brune. Mais, au-delà des continuités favorisant le déplacement de la faune et de la flore, l’étude s’interrogera sur les moyens d’assurer les continuités des autres fonctions des sols. D’ailleurs, le terme de réseaux pourrait s’avérer plus pertinent pour prendre en compte les fonctions écologiques des sols de manière horizontale et dans leur profondeur.