Valérie Morel, chercheuse à l'Université d'Artois et responsable scientifique de plateforme nous emmène jusqu'en Guyane, dans la petite ville d'Awala-Yalimapo.
Cette commune est depuis plusieurs années confrontée à des processus d’érosion et de submersion de son littoral entraînant un risque pour le village de Yalimapo. Dans ce contexte érosif marqué, les élus se posent la question de l’adaptation du territoire communal face à ces processus nécessitant la mise en œuvre d’une possible relocalisation d’une partie du village tout en sauvegardant l’identité amérindienne du territoire.
Outre le fait d'analyser, de décrire et de prévoir la dynamique côtière et la submersion marine, le projet vise principalement à favoriser le dialogue et l’acceptabilité des risques et des solutions techniques, notamment en termes de mutabilité. Le projet de recherche-action promet en définitive d'aider collectivement la municipalité et ses administrés à se projeter dans un territoire mouvant, tout en légitimant l’ambition d’exemplarité et en innovant dans la démarche et la co-construction d’un territoire résilient en dépassant les démarches et les normes proposé par la pensée de la France hexagonale qui produit les règles urbaines et le cadre légal. La recherche propose de renverser le regard sur la gestion d’un territoire littoral confronté à une crise érosion/submersion en partant du terrain et des ces caractéristiques et non du savoir-faire hexagonal.