Les métropoles ont longtemps été pensées comme des vecteurs d’attractivité. Leur position de centralité et le regroupement de nombreuses structures administratives, économiques, politiques et touristiques en leur sein ont poussé à les envisager comme des centres capables d’attirer autant les investissements que les flux humains. Parallèlement, la place de l’échelle de gouvernance municipale s’est vu croître depuis la fin des années 1980, accordant une place et une indépendance à ces métropoles toutes imbriquées dans des réseaux d’échanges multi-scalaires. Les politiques publiques ont pu être orientées par cette vision métropolitaine, en acquérant des objectifs de compétitivité dans le but précisément d’accroître toujours davantage cette attractivité. Une capacité performative et des effets de ruissellement sur les territoires environnants étaient attendus des suites de cette recherche d’attractivité. Cependant, l’heure est plutôt aux méfiances face aux métropoles prédatrices et l’attractivité telle que précédemment présentée a mauvaise presse.
Alors que les enjeux de transition écologique et de complémentarité entre les territoires se posent concrètement dans le paysage politique et universitaire français, comment repenser l’attractivité résiliente et l’articuler avec l’enjeu de l’hospitalité ?