Thème
Espaces publics

Les politiques locales et les grands projets urbains de la dernière décennie (1996-2007) ont renouvelé de manière très volontariste les espaces publics et donc les pratiques de la ville et la vie citadine. C’est ainsi que les quais rive-gauche ont conforté l’image de la ville en y intégrant une dimension paysagère et le tramway a été l’élément déterminant pour la réhabilitation des espaces publics du centre-ville Bordelais et de la restructuration des centres des communes périphériques. Mais d’autres mutations de l’espace public, plus banales (espaces de proximité, de voisinage), participent aussi de cette transformation, avec la tendance certainement moins maîtrisée par les autorités publiques de privilégier « l’entre-soi , le repli et la privatisation.

Démarche & méthodologie

Une enquête qualitative auprès d’habitants et de professionnels, ainsi qu’une analyse de contenu de la presse locale, montrent que sociologiquement l’espace public bordelais s’est nourrit de la réhabilitation de l’usage de la ville. Il est devenu plus ouvert à la contemplation et au plaisir comme l’indique le succès des espaces publics centraux. Mais il marque simultanément une césure plus profonde avec l’habitat pour affirmer un repli sur l’intimité et le contrôle des relations. Ainsi, sur toute l’agglomération bordelaise les opérations de logement neufs ont intégré cette dimension, de même que les grands ensembles d’habitat social qui ont aussi suivi le mouvement en « se résidentialisant ».

Projets liés

Quais Rive Gauche

Diaporama

Le glissement progressif sur 30 ans du port de la ville centre vers l’aval du fleuve libére progressivement dans les années 80 une vaste emprise foncière. Dans ce contexte, les quais rive gauche constituent un des espaces les plus emblématiques de l’agglomération par la qualité du paysage urbain qu'ils constituent (4,5 km) et par leur patrimoine architectural. À partir de 1999, un grand projet d’aménagement est lancé sur cet espace, séquencé en cinq tronçons successifs.

Le Tramway

Diaporama

En 1997, la CUB, maître d’ouvrage en matière de transports, opte pour l’implantation d’un tramway sur l’agglomération. Le projet s’appuie sur la notion de « corridor de déplacement ». Des voies de desserte prioritaires sont tracées en fonction des objectifs définis par les élus : associer le choix d’une offre de déplacements à un nouveau mode de développement urbain. Un programme d’équipements et de services de proximité est établi autour de ces corridors, reliés et maillés entre eux par un réseau de « circulation douce ».